Au début du cinquième jour il y eu un temps exécrable. Mais Kuller sur Antoinette effectuera plusieurs essais pour prendre la prime du premier départ. Au premier essais il n'effectuera que 20 mètres ensuite 2 tours et demi pour enfin faire au troisième essais 10 kilomètres. En fin d'après midi, les orages laisseront place à un temps plus clément et tous les pilotes s'envoleront.
Léon Morane bat le record du monde d'altitude, une première fois, ammenant son Blériot à 2120 m.
Problème moteur sur le monoplan Hanriot de Chassagne qui se pose brutalement et casse son appareil.
Paillette vole maintenant sur Blériot et se pose en vol plané, l'avion rebondit plusieurs fois et fini sur le nez.
Mais la plupart des pilotes se préparent pour les jours à venir, l'épreuve reine de la traversé de la baie de Seine.
Emile Ladougne fait équiper sur les flancs de son biplan Goupy des flotteurs.
C'est sur ces épreuves d'endurances que l'on verra l'importance du travail des mécanos. Les avions pourraient tourner pendant plusieurs heures sur l'ensemble d'une journée. On verra aussi que les appareils gagnants confirmeront leur domination. Les photos ci-dessus, ci-contre et ci-dessous nous montre les Farman en préparation.
Dans les hangars pendant que l'on se prépare, il y eu une visite surprise. Avec un pansement sur le visage, c'est Legagneux revenu miraculeusement de son accident de samedi. Il venait revoir ses amis, son hangar et les restes de son avion.
Se souvenant à peine de l'accident, et voyant le pylône sur lequel son vol s'était terminé, il s'esclaffe "j'aurai put me tuer"! Ayant investit toutes ses économies dans son avion, Legagneux est quasi ruiné. Mais ses camarades pilotes se sont émus de sa situation. Ils se sont réunis et ont engager une souscription, ouverte à tous, pour lui permettre de racheter un appareil.
Liste des premiers souscripteurs, apparue dans la presse de l'époque.
Un Levasseur Antoinette en préparation pour cette terrible épreuve. (ne pas se fier aux légendes des cartes)
Hormis Hubert Latham et Léon Molon, il y avait deux autres Havrais, tous deux volant sur biplan Roger Sommer.
Marcel Paillette (brevet de pilote n°99) était le fils du célèbre brasseur de bière.
Robert Mignot (brevet de pilote n°76) descendant d'une famille d'importateurs de café.
Le soir de cette cinquième journée, un gala en l'honneur des pilotes avait été organisé par la ville du Havre au casino Marie Christine.
Ici le recto-verso du programme de cette soirée
le carton d'invitation à ce gala.
Vue du fameux casino Marie Christine tel qu'il était à l'époque, boulevard maritime (Albert 1er aujourd'hui) .
A SUIVRE...