Après la série des sesquiplans trimoteurs vu dans le premier article, voici une autre partie de la production...
Le Breguet 610
Prototype unique d'un hydravion léger d'observation de trois places. Il est équipé d'un moteur en étoile Gnome & Rhone 9Kfr de 740ch. Son premier vol eut lieu en 1934, il avait une envergure de 16m et une longueur de 11,29m.
Le Breguet 610 au Havre de profil.
Le Breguet 610 de trois quart arrière, ci-dessus, dans le port Havrais.
Plan du Breguet 610.
Le Breguet 730
Énorme quadrimoteur de 40,37m d'envergure, 24,38m de long et d'un poids de 28,5 tonnes, fit son vol inaugural le 4 avril 1938. D'autres exemplaires seront assemblés pendant et après la guerre sous la dénomination Breguet 731 dans une usine du sud de la France.
Les ouvriers amènent la coque du Breguet 730, pour l'assemblage final, au hangar de la baie de Seine.
Le voici arrivé devant le hangar. Les ouvriers autour donnent une idée de la taille de l'appareil.
Ci dessus, quelques semaines plus tard le Breguet 730 est assemblé.
Ci dessus (en arrière plan le Breguet Bizerte) et ci dessous le Breguet 730 au mouillage.
Belle photo en vol illustrant le second Breguet 730 construit après guerre, mais pas au Havre.
L'usine sous traitera également 150 voilures du fameux bimoteur Potez 631 .
Potez 631
L'usine de Sartrouville étant occupé, d'une part à la fabrication en série des chasseurs Arsenal VG-33, avait d'autre part, commencé la construction de l'imposant hexamoteurs Potez CAMS 161. Faute de temps, cet appareil sera transporté par péniches vers l'usine du Havre le 23 février 1940. Après l'armistice avec l'Allemagne, l'avion retournera à Sartrouville pour y être terminé.
Départ pour le Havre du fuselage du Potez CAMS 161.
Le revoici, après son retour à Sartrouville en assemblage final.
Le Potez CAMS 161 terminé, "je vous laisse compter pour connaître le terme d'hexamoteur".
En 1940, au Havre était installé la chaîne des hydravions quadrimoteur Potez CAMS 141 Antares. Quatre exemplaires étaient commencés dont trois très avancés lorsque les Allemands sont arrivés. L'usine ainsi que les appareils miraculeusement épargnés par les bombardements, intéressaient l'envahisseur. Ceux-ci étaient à la recherche d'hydravions à coque, pour le sauvetage de leurs pilotes perdus en mer. Ils auraient terminés les avions commencés et une commande pour trois autres était lancé. Il n'y eu aucune suite à ces demandes et les quatre hydravions commencés finiront à la ferraille en 1942.
Pour illustrer le Potez CAMS 141 sur la chaîne, voici le prototype lors de son assemblage à Sartrouville.
Le Potez CAMS 141 Antarès lors de ses essais, au fond un Caudron Simoun.
Pendant la guerre, la production de toute l'usine sera quasiment arrêtée surtout du fait de la menace des bombardements Anglais. Une centaine d'employés resteront pour entretenir le bâtiment et le matériel.
Épargné par la guerre et les bombardements catastrophiques de 1944, l'usine subit néanmoins de sévères dommages lorsque le pont VII sauta en septembre de cette année là. La guerre n'étant pas terminée, le personnel de la SNCAN s'attela à la remise en état des usines. En premier lieu ont leur installa rapidement une passerelle en remplacement du pont VII. Ils aideront les Américains à la construction de la route du Hoc afin d'amener les véhicules en atelier, comme par exemple les amphibies canards, pour des révisions et des réparations.
Ces travaux pénibles et ingrats, de ces trois cents ouvriers aéronautiques, leurs vaudra les félicitations du commandant Américain.
Carte donnant le droit de pénétrer dans l'enceinte de l'entreprise.
L'aéronautique reprendra doucement ses droits et l'usine fabriquera des éléments de Dornier 24 et des ailes de Nord 1000. Ensuite, en 1945, tout s'accélère, ils fabriquent les ailes et les coques des hydravions géants Laté 631 envoyés, par route et par bateaux, à Saint Nazaire et à Toulouse, ainsi que des éléments de Nord 1100 et de l'Arsenal VB-10.
Dornier 24 au mouillage dans le canal de Tancarville.
Un des Latécoère 631 dont certains éléments principaux seront fabriqués au Havre, dans un premier temps.
Voici une des coques de Laté 631 attendant sur les quais du Havre, pour son départ vers les usines de Saint Nazaire ou de Toulouse.
L'impressionnant Arsenal VB-10 où l'on aperçoit bien les sorties d'échappements des deux moteurs V12 montés en tandem.
A suivre...
*Merci à Alain pour le prêt de ses photos.
*Sources: archives municipales du Havre, les revues Fana de l'aviation, la revue aéronautique 1946, les ailes Françaises, aviation magasine, journal les ailes. Plusieurs site internet dont Hydro-retro.
Rebecca Shtasel 10/09/2015 13:50
boboce 23/09/2015 17:08
BOUSQUET Gérard 25/03/2012 12:43
boboce 26/03/2012 23:02
DAN 23/05/2011 09:07
boboce 23/05/2011 16:56
georges B 20/05/2011 20:06
boboce 21/05/2011 14:34
ValochL 20/05/2011 19:56
boboce 21/05/2011 14:18