Le premier jour eurent lieu les cérémonies d'inaugurations. Le maire du Havre de l'époque "Henri Genestal" a déclaré que pour sa ville la journée serait chômée. Les moyens de transports mis à disposition du publique étaient variés allant des bacs reliant les deux côtés de la Seine, ainsi que des voitures, des bus hippomobile etc...
Certains transports augmenteront leurs rotations, comme le bac de Quillebeuf, en haussant aussi certains de leurs tarifs.
Les horaires de la compagnie Normande de navigation à vapeur.
Biplan Sommer au dessus du bassin du commerce.
Autre biplan Sommer au dessus de La Hève.
Monoplan Hanriot avec son concepteur.
La météo était parfaite pour ces frêles machines. Le premier pilote à s'élancer est Georges Chassagne sur son monoplan Hanriot, il remporte du même coup la première prime de 500 francs du premier départ tout en effectuant 5 tours, Chassagne en effectuera huit.
Léon Molon et son appareil.
Plusieurs pilotes prennent leur envol, dont le Havrais Léon Molon à bord de son Blériot, il fit quelques tours.
Hubert Latham, et Hanriot en vol.
Reparti avec son Hanriot, Georges Chassagne marquera à nouveau cette première journée, lorsque son avion ratatouilla et alla s'écraser. Le pilote s'en sortira indemne (ce ne sera que son premier). De petrowsky cassera aussi du bois.(expression voulant signifier qu'un avion a raté son atterrissage)
Legagneux sur biplan Sommer.
Le lendemain une météo exécrable rendait les vols incertains. Legagneux a bord de son biplan Henri Farman remporte la prime du premier départ. Avant Legagneux, le jeune Hanriot tenta de gagner cette prime, mais abandonna au bout de trois tours. D'autres pilotes comme Hubert Latham sur son Antoinette et De Petrowsky sur biplan Sommer prennent le risque de décoller.
A droite, un avion Blériot.
Trois des quatre Levasseur Antoinette cliché peu courant.
Un monoplan Hanriot en contre jours.
Legagneux et Paillette à l'atterrissage.
Suite à son vol héroïque, la foule accourt vers l'avion de Legagneux, au risque de le briser. Legagneux dit au maire du Havre que " si l'on touche à l'une des parties de l'appareil, il risque d'exploser et tuer cinq cents personnes". Évidemment ce n'était que pour éviter des désagréments sur sa machine, qu'il inventa cette histoire, mais elle fut prise au sérieux par le maire, qui fit entourer l'appareil d'un cordon de gendarmes.
Legagneux rassura le maire au dîner, en lui disant que la seule personne que l'avion pouvait tuer était lui même.
En médaillon, Louis Breguet.
Un autre futur très grand constructeur était présent, Louis Breguet, dont l'entreprise sera racheté dans les années 1970 par Dassault. Les derniers avions produit par Breguet étaient les Alizé, Atlantique, Jaguar et Alpha jet.
Papier à en-tête de l'entreprise de moteurs Anzani.
Autre anecdote pendant que le mauvais temps faisait rage et que tous les intéressés se promenaient dans les hangars, Léon Molon présentait Hubert Latham à Alessandro Anzani le célèbre motoriste. Ces deux personnes mis en lumière lors des tentatives de traversées de la Manche ne s'étaient jamais vue.
A savoir qu'Hubert Latham finira deux fois dans l'eau avec son Antoinette, les 18 et 27 juillet 1909, tandis que Anzani motorisait le Blériot XI de Louis Blériot qui réussit le 25 juillet 1909 la traversé de la Manche.
A SUIVRE...
*Sources presse locale et archives municipale